Je ne veux pas profiter de la situation Guy Turcotte pour faire de la propagande souverainiste, je sais qu’au final, on revivrait les mêmes problèmes fort probablement.  Mais l’immensité de la réforme nécessaire dans le système étatique est inenvisageable dans le système politique actuel.  Si on veut que ça change, il ne faut pas attendre que cet État là fasse quoi que ce soit.  Tout cela ne ressemble pas au peuple que je connais et que j’aime, et je sais que tous ce matin sont dégoûtés(es)…  Mais la mémoire politique et étatique des gens est d’environ 3 semaines…  Tout ça va être à peu près oublié à la reprise des travaux à l’Assemblée Nationale, et les mêmes problèmes vont recommencer…  C’est la chute par en avant, jusqu’à l’anéantissement.  Il faut qu’on fasse quelque chose, et la souveraineté est un début sublime pour la construction d’une société à l’image de notre peuple…  Peut-être.

Une réforme est nécessaire dans le système de la santé, on le sait.  Nous sommes victimes de l’empowerment du Collège des médecins dans ce système qui cherche constamment à s’enrichir en passant des clients en quantité plutôt que des patients en qualité.  L’immigration de médecins de partout est gérée comme un conteneur au port de Laval : « Met ça là, on verra plus tard… »  Les infirmiers, infirmières, super infirmières, pharmaciens, spécialistes, sage-femmes, personnel de la santé en tout genre voient leurs possibilités d’actions limitées au maximum aux seules fins d’enrichir les médecins qui veulent traiter le plus de clients possible pour eux-mêmes.  N’oubliez pas, ils sont payer aux cas…

Le système de l’Éducation est aux prises avec des problèmes similaires.  On aime bien mettre le blâme sur la réforme Marois, cependant, c’est plutôt dans l’application de la réforme que dans la réforme comme telle qu’il y a un problème.  De toute façon le problème dépasse de loin toute réforme ou comissions scolaires.  Le problème est au niveau philosophique.  Pour des raisons bien simples, l’éducation n’est plus la priorité de notre société.  Dû aux pseudo-réussites des baby-bomers qui ont bâti ce monde avec une 7e année, l’éducation a perdu sa primauté en matière de construction sociale.

L’éducation est la seule et unique façon de faire de ce monde un monde meilleur.  Et ce, partout.  L’Église catholique l’avait bien compris et c’est pourquoi elle prodiguait L’enseignement à ses Ouailles avec autant de Férocité.  Aujourd’hui L’Église est tombée, mais elle a été remplacée par un Individualisme généralisé qui ne s’occupe que de son propre développement en oubliant complètement les générations qui suivent.  Je ne dis pas que la faute repose entièrement sur les Baby-boomers, mais force est de constater que c’est là que ça commence…Enseigner la politique, l’histoire, la géo, la socio et la philo au primaire est aussi important que d’enseigner le français, les mathématiques et l’éducation physique aux enfants.  C’est dès cet âge que nous devons éduquer les enfants et leur donner le plus d’outils nécessaires afin d’être compétents socialement.

Pourquoi les jeunes ne vont pas voter?  Poser la question s’est y répondre.  La politique ne s’intéresse pas aux jeunes, elle ne les écoute pas, ne les aide pas, et ne croie pas en leur avenir.  Les jeunes ont décidé naturellement de faire pareil.  Même chose pour cette société qui n’est pas la nôtre…La culture québécoise n’est consommée que par 10% de la population.  Elle est subventionné par 100% de la population.  Le problème n’est pas le subventionnement culturel, celà est d’une nécessité fondamentale.  Le problème demeure dans l’éducation à la culture.  Si le pourcentage de consommation culturelle augmentait ne serait-ce qu’à 50%, nous verrions la quantité et la qualité culturelle québécoise (déjà superbe) être décuplée, tout en représentant un moindre poids sur la fiscalité gouvernementale.  Plus de consommation, moins de subventions, c’est une logique mathématique.  Si seulement les gens se donnaient la peine de consommer la culture d’ici massivement, ils retrouveraient peut-être des valeurs oubliées…

Et aujourd’hui le système judiciaire qui nous trahit.  Les 131 Hell’s libérés, J-F Harrison (9 mois, au final), Turcotte (libéré, au final), les comissions d’enquêtes inutiles et onéreuses qui ne font que camoufler les écarts des puissants à nos dépends.  La longévité crée un certain confort et une impression d’invincibilité.  Souvenez-vous du Wolf Pack de Québec…On permet par ce système judiciaire à des criminels organisés de continuer de gérer la société, à des salauds de profiter de la confiance des enfants, à des gens lucides de se faire passer pour fous, on permet de tuer nos enfants…Si cela n’est pas un système malade…

Évidemment, la souveraineté n’est probablement pas la solution miracle, ce n’est pas la fin de tous les problèmes.

Ne serait-ce du moins que le début de quelque chose de plus beau…