GSO-1003

INTERACTIONNISME SOCIAL

1- Erving Goffman : L’analogie du théâtre (la mise en scène de la vie quotidienne)

  • L’identité d’une personne se construit dans son rapport avec autrui.
  • Le lien social existe aussitôt que le verbal et le non-verbal interviennent.  Bref, aussitôt que l’on a conscience de l’autre.
  • La société est un ensemble de liens sociaux, une interrelation des individus.
  • Le groupe est un ensemble de personnes coopérant à la mise en scène d’une routine d’interactions particulières.
  • Les 3 principes d’interaction en société chez Goffman(modèle)
  1. Chaque être humain joue un rôle dans chaque situation d’interaction.
  2. Chaque situation d’interaction se construit autour d’une mise en scène qui répond des rôles joués par chaque participant au rituel d’interaction.
  3. La capacité d’un participant à tenir un rôle commande l’accord plus ou moins explicite des autres participants.
  • Les 8 étapes du rituel d’interaction chez Goffman
  1.  
    1. La rencontre de 2 ou plusieurs acteurs en situation d’interaction sociale.  Peut être virtuelle, mass-médiatisée (lien avec le public de Tarde), seulement par la voix, par son absence, il faut avoir un lien.
    2. La présence d’un contexte d’interaction qui va influer sur le rituel qui prendra place.  Il est issu de normes, de valeurs, de règles, etc.  Il régit la communication qui s’en suit et sera répété dans une situation semblable.
    3. La présentation de soi: le choix d’un rôle et la présentation de ce choix aux autres acteurs.  Ce choix de rôle pose les premières balises de la relation.  Dans la perspective d’un théâtre quotidien, on adopte le rôle qui convient à la situation.
    4. L’acceptation par l’autre du rôle proposé.  Attente mutuelle nécessaire car les pouvoirs ne sont que symboliques, ils doivent être acceptés pour exister.
    5. L’obligation de maintenir une cohérence entre le choix du rôle et les comportements et attitudes qui s’y rattachent en situation d’interaction.  Cohérence nécessaire avec les valeurs aussi.
    6. Dans chaque rôle, des aspects de la personnalité de l’acteur sont mis en valeur et d’autres cachés.  Le choix dépend du contexte.  Pour Goffman l’authenticité n’existe pas parce qu’on doit toujours cacher une partie de soi.
    7. Le rôle peut être « vrai » ou « faussé » selon que l’acteur est en mesure ou non de maintenir son rôle dans la relation.  Souvent démontré par le non-verbal.  Parfois imposé par la vision de l’entreprise ou du milieu de travail.
    8. Dans une relation, les acteurs ont tendance à vouloir maintenir les rôles tels qu’ils ont été préalablement établis.  Ce maintient est un des objectifs de l’interaction.  On tend toujours vers la moyenne, c’est le rôle de la communication.  On vise toujours un maintien des acquis, des normes, etc.